Sujet: I'm (not) strong - Jonathan Ven 24 Juil - 23:03
I'm (not) strong.
’Cause tonight I’m falling in my weaknesses like some other days, but tonight I’m not alone at home.
Carmen & Jonathan
La belle lumière orangée qui traversait tant bien que mal les stores de ma fenêtre annonçait la fin de l'après midi. Cette journée avait été plutôt monotone et la routine habituelle m'avait bien vite rattrapée. Des dossiers, des dossiers et encore des dossiers. Toute cette paperasse administrative occupait toutes mes heures, mais il s'agissait de mon boulot après tout. Quoi que, je ne me souvenais pas réellement avoir signé un contrat disant que je serais inondée de boulot si je prenais un léger retard. Mais là aussi, je ne pouvais en prendre qu’à moi même : J’avais bien tout le temps qu’il me fallait pour remplir ces papiers, même avec un peu de retard. Mais je détestais par dessus tout laisser ce dernier me gagner, alors même lorsque ça n’est pas nécessaire, je ne peux m’empêcher de travailler. Quoi qu’en ce moment, j’étais plus exténuée que d’habitude. La chaleur intenable y jouait beaucoup, certes, mais mon manque de sommeil aussi. Mes insomnies étaient bien plus présentes que d’habitude en cette période, notamment à cause de la température, mais aussi par la faute d’un élan de mélancolie qui avait refait surface pas plus tard qu’avant-hier. Ça m’arrivait souvent, mais habituellement je savais y faire face et cacher mes peines derrière un large et innocent sourire, qui jamais n’aurait pu laisser paraître quelconque once de tristesse en moi. Mais cette fois, ce n’était pas vraiment la même donne. Le nez plongé dans mes papiers, mon visage morose laissait bien paraître malgré moi que quelque chose n’allait pas. J’espérais plus que tout que personne n’allait le remarquer, car là était bien l’une de mes pires craintes. Je détestais laisser paraître mes faiblesses aux autres individus. J’ai toujours voulu montrer celle que je veux être ; une battante. Mais malheureusement, aujourd’hui je n’étais pas chez moi pour me laisser aller, seule et isolée en compagnie d’un verre de whisky –ce dont j’avais d’ailleurs envie en ce moment même tant ma gorge sèche se faisait davantage ressentir au fil des minutes- et d’un oreiller pour cueillir mes larmes. Heureusement pour moi, j’avais un peu de tenue lorsque j’étais au boulot. Seul un faible sourire avait su prendre place sur mon visage, sans vraiment que je ne sache qu’il laissait s’apercevoir mon mal-être. Il n’y avait plus qu’à espérer que pour ces trois dernières heures qu’il me restait, personne ne le remarquerait. Alors que je m’étais levée de mon bureau pour aller récupérer une feuille qui m’avait été envoyée par fax, je me suis nonchalamment tournée en direction de ma porte grande ouverte et ai alors pu apercevoir une silhouette se dessiner dans le hall, puis se diriger alors vers le couloir menant directement à mon bureau. Instinctivement j’ai discrètement pris une profonde inspiration, reconnaissant par la suite Jonathan, le médecin légiste. Toujours debout devant la machine à fax qui s’était à nouveau mise à rugir pour délivrer une nouvelle feuille j’ai tenté tant bien que mal de sourire davantage et d’essayer de retrouver cette joie de vivre dont je faisais si habituellement preuve. Mais malgré cette dernière qui n’était pas au rendez-vous, j’ai tout de même accueilli le médecin légiste, posant une main sur le bord de ma porte comme pour m’y appuyer, mes feuilles dans l’autre.
"Bonsoir Jonathan", le saluai-je alors. "Je peux vous aider ?"
Peut-être que si ça avait été un autre jour et dans d'autres circonstances, j'aurais été moins directe. Je lui aurais tout d'abord proposé de s'asseoir, ou même lui demander si ça allait comme je le faisais parfois avec quelques uns de mes collègues venant me déposer des dossiers. J'étais toujours encline à discuter un peu, à avoir un peu de compagnie pour briser ce vide présent dans mon bureau qui ne se faisait combler seulement par ma propre présence. Mais pas ce soir. Je n'y avais pas le coeur.
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Sujet: Re: I'm (not) strong - Jonathan Ven 14 Aoû - 0:37
I'm (not) strong
Carmen et Jonathan
Seul dans la morgue, Jonathan bailla. Il avait été appelé par le lieutenant chef de la police aux aurores afin d'ausculter un nouveau corps qui venait d'être découvert. De toute façon, ce n'est pas comme s'il avait vraiment dormi, peut-être somnoler mais, ses insomnies étaient toujours présentes et il commence de plus en plus de mal à supporter cet état de fatigue constant. Il alla se resservir une énième tasse de café. Tout en versant le liquide noir dans sa tasse, il se mit à penser à cette citation du film Fight Club. " Avec l’insomnie, plus rien n’est réel ! Tout devient lointain. Tout est une copie, d’une copie, d’une copie... ". Il ne savait pas pourquoi il venait de penser à ça soudainement mais, il trouvait que c'était bien adapté à son état du moment. Après tout, chaque geste qu'il faisait était quelque chose de machinal. Il avait juste le sentiment d'observer cette scène de loin, comme s'il était ailleurs.
Une fois qu'il eu finit son café, il reposa la tasse dans l'évier. Il sentit un peu plus revigoré et alla travailler. Il lu le descriptif rapide qu'avait fait le scientifique sur place. Un homme, quarantenaire, célibataire, retrouvé à sept heures du matin avec des traces autour du coup, aucun signes de lutte. Jonathan reposa le dossier et soupira. Il commença son autopsie. Après avoir passé du temps à travailler, il put déduire que l'homme était mort aux alentours de trois heures du matin d'étranglement. Il avait aussi retrouver un échantillon d'ADN qu'il s'empressa d'aller porter au laboratoire scientifique.
Lorsqu'il redescendu dans la morgue, il eut la surprise de constater qu'un autre corps lui avait été déposé.
- Désolé Docteur Milligan" lui dit le policier "Mais, il semble que vous allez avoir du boulot aujourd'hui."
Et, en effet, Jonathan eu énormément de travail cette journée. A chaque fois qu'il finissait d'autopsier un corps, un second lui était apporter. Il soupira en se frottant la tête. Il ne savait pas s'il devait rire ou pleurer de la situation. Maintenant, il regrettait d'avoir donner des jours de congés à ses stagiaires et d'avoir un de ses collègues en arrêt maladie et l'autre en vacances sous les tropiques.
La nuit commençait à tomber quand il eu enfin fini tout son travail. Il nettoya avec soin son espace de travail avant de se diriger vers le secrétariat du commissariat. En arrivant devant le bureau de la secrétaire, il eu l'impression de trouver cette dernière très mélancolique.
- Désolé du retard" dit-il en sortant des dossiers de sa besace. "J'ai juste eu énormément de travail aujourd'hui. Je suis venu déposer les rapports officiels des autopsies auxquelles j'ai procédé. Aussi, je voulais savoir si les résultats du test ADN que j'ai demandé ce matin étaient arrivés ?"
Il observa Carmen, la trouvant étrange. D'habitude, elle était toujours souriante, ouverte à la discussion mais, aujourd'hui, elle semblait très fatiguée, lassée...
- Tout va bien ?" demanda Jonathan, inquiet. Il appréciait beaucoup Carmen et la voir dans cet état de lassitude l'inquiétait un peu.
Sujet: Re: I'm (not) strong - Jonathan Mar 18 Aoû - 17:40
C’était couru d’avance, et je savais bien que je me ferais remarqué dans l’immédiat. C’était prévisible, après tout. Une personne qui passe d’un large sourire à un visage triste et mélancolique, ça se remarque forcement. Néanmoins, j’essayais toujours de cacher ma fatigue et mon mal être, en vain cependant. Cela faisait quelques jours que je ne dormais plus et que je travaillais à n’en plus pouvoir, j’étais complètement exténuée. La journée que je venais de passer avait été, elle aussi, très chargée. J’avais du faire plusieurs aller-retours entre les divers lieux du commissariat, quémander des dossiers ne m’ayant encore été rendus, en apporter certains à d’autres… Croyez ce que vous souhaitez, mais le secrétariat ne consiste pas qu’à laisser ses fesses poser confortablement sur une chaise pivotante.
Alors que Jonathan me répond, je l’écoute attentivement et lâche un petit « Ce n’est rien. » lorsqu’il s’excuse pour son retard. Cela m’importait peu. Qu’il soit là maintenant ou qui l’eut été plus tôt n’aurait pas changé bien grand chose à la donne. Je reccupère alors les dossiers qu’il me tend après les avoir sortis de sa besace et les feuillette un instant d’un geste machinal, et le remercie avant de déclarer au sujet des résultats de test ADN :
« Je les ai reçus dans l’après midi, ils sont juste-… »
Mais alors que je me tournais vers mon bureau, je m’interromps plus ou moins brusquement en constatant le quasi-bordel qui trône sur le meuble. Ça non plus, ça ne me ressemblait pas. Moi qui en temps normal étais quelqu’un de plutôt maniaque, je m’étais totalement laissé allée et ça m’angoissait bien plus qu’autre chose. Je me passe alors les mains dans les cheveux et affiche une grimace gênée avant de me mordre nerveusement les lèvres.
« Par là, » repris-je en un soupir. « Je suis sincèrement désolée pour tout ce bazar. »
Ne souhaitant pas le faire attendre davantage, je me hâte alors à aller chercher ces résultats. Ils doivent bien trainer quelque part, de toute façon, et ils ne doivent pas être bien loin. Je me dépêche mais j’en profite aussi pour remettre un peu d’ordre découvrant parfois des papiers qui n’avaient strictement rien à faire sur mon bureau. Finalement, je tombe rapidement sur l’enveloppe qui contient ce que m’a demandé Jonathan, et j’entends alors ce dernier me demander si tout va bien. Le regard un instant perdu dans le vide alors que je me mets à songer à ce que je pouvais bien répondre pour ne pas l’alarmer sur mon état de faiblesse, je réprime un soupir et lève enfin la tête.
« Ça va, » mentis-je alors. « Je suis juste un peu fatiguée. Voici les résultats que vous aviez demandé, encore désolé pour l’attente… »
Je me renfermais, et je le savais. J’aurais très bien pu lui dire la vérité. Lui dire que plus rien n’allait depuis quelques temps, que je ne dormais plus, que cet énorme coup de blues durait depuis quelques temps déjà, mais je m’en étais tenue à la fatigue. Je lui tends alors les dossiers, avec cette même lueur de lassitude dans les yeux. J’étais grillée. Et je ne pouvais plus réellement faire machine arrière.
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❝ Jonathan N. Milligan ❞
Qu'est ce qui est jaune et qui attend ? Jonathan.
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Carmen notifia que le retard de Jonathan n'était pas grave mais, cela gênait énormément le quarantenaire. On lui avait inculqué que la ponctualité était une chose primordiale. Chose assez étonnante pour des Britanniques qui étaient plus connu par leur flegme légendaire. Toujours était-il que Jon avait le retard en horreur. Peut-être une des seules choses qu'il détestait vraiment. Le quarantenaire préférait toujours arriver deux heures en avance plutôt que deux minutes en retard, quitte à attendre des heures après. Rien que la simple idée d'être en retard le mettait dans un état de stress qu'il ne pouvait supporter. A contrario, il ne comprenait pas comment des personnes pouvaient arriver en retard, les mains dans les poches comme si cela n'était pas un problème. Jon n'était pas une personne qui s'énervait souvent... Voir pas du tout mais dans ce genre de cas, il avait envie de leur secouer les puces. Enfin... C'était la moindre des politesses d'être ponctuel. Après tout, l'heure c'est l'heure et non l'heure c'est l'heure mais plus quinze minutes car mon chien a mangé mon devoir. Et ce n'était même pas une exagération, un de ses collègues était arrivé en retard et avait sorti cette excuse... Collègue ayant la cinquantaine et n'ayant par conséquent plus de devoir à rendre depuis un bail.
Enfin, il préférait ne pas y penser et chassa ses idées en secouant la tête. Il regarda Carmen chercher les dossiers dans le bazar qu'était son bureau. On disait souvent «comme on fait son lit on se couche ». Drôle d'expressions pour dire que si on ne prépare pas bien son propre lit avant de se coucher , on prenait le risque de mal dormir. En ce moment Jon pensait plutôt « Comme on range son bureau, on s'y retrouve ». En effet, Carmen semblait avoir du mal à remettre la main sur ses papiers.
Finalement, elle finit par retrouver le dossier avant de le passer à Jonathan. Ce dernier le feuilleta vite fait. Les traces d'ADN avait été identifiée, appartenant à un certain Jon Smith. Jonathan connaissait ce nom, il était grandement connu dans les forces de l'ordre et avait déjà été arrêté de nombreuses fois mais, relâché fautes de preuves. Finalement, la journée n'avait pas été si mauvaise et finissait sur une bonne nouvelle, on pourrait enfin arrêter ce salopard. Il referma le dossier avant de le mettre dans sa besace.
Il comptait aller au bureau du lieutenant chef pour faire part de ses résultats mais avant, Jonathan reporta son attention sur Carmen, cette dernière avait dit qu'elle allait bien mais, Jon avait le sentiment que tout ça n'était pas entièrement vrai, qu'elle restait en réserve.
- Vous êtes sûre que ça va ? Si vous avez un problème, vous pouvez en parler si vous voulez... On dit souvent que je suis de bonne écoute..." dit-il, sans vouloir se vanter mais répétant juste ce qu'on lui disait.
Pour sa part, Jonathan n'avait jamais eu cette impression mais, les gens s'ouvraient facilement à lui pour lui demander des conseils ou juste pour parler. S'ils agissaient de cette manière, c'est qu'il devait y avoir une raison et les conseils que Jonathan donnait étaient toujours appréciés et les gens le remerciaient. Ainsi, il espérait que Carmen allait lui parler car il n'appréciait pas la voir aussi dépitée.
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